Anaal Nathrakh - In the constellation of Black Widow - Black Grind Epique (2009)

Publié le par helresychronicle

anaal nathrakh in the constellation of the black widow cove

Ah! Anaal Nathrakh, un nom synonyme de l'apocalypse, une réputation infernale les précèdes mais qu'en est-il vraiment pour moi qui avant «In the Constellation of the Black Widow" n'avais jamais entendu un seul de leurs disques, voir un seul de leurs morceaux?

Je découvre donc le souffle du serpent avec cet album. L'aventure commence avec le titre éponyme de l'album.

  Une intro sombre et relativement épique où grondent des guitares au son massif, au tempo lent alors que l'on entend des cris de désespoirs et des grognements démoniaques de grande classe. Le vent souffle, on pressent une tempête. Pendant une minute, la pression monte et enfin, une voix annonce l'explosion. Un déluge d'hurlements et de riffs des plus chaotiques, des cris extrêmement saturés nous assaillent jusqu’à ce qu’éclate un refrain épique et un poil dramatique accompagné d’une voix claire très dépressive et énervée à la fois. Et ça repart. Et on subit le même schéma. On a même le droit à un solo sympa. Les cris tout au long du morceau donnent parfois un côté industriel à la musique, sans doute grâce à la saturation extrême de la voix. Bref, ça commence bien mais ça semble un poil simplet dans la composition pour tenir les années. C'est ce qu'on se dit à ce moment.

    Pour autant, la suite nous réserve bien des surprises, assez pour ne pas se lasser.  Des vingt-cinq minutes qui restent le groupe va nous exposer plusieurs de ses délires pour que l’on puisse voir la brutalité sous plusieurs jours, le second morceau "I Am the Wrath of Gods and the Desolation of the Earth Music" est un chef d’œuvre du genre. "Terror in the Mind of God" s’en sort aussi bien dans la matière, bien que proposant certains riffs plus mélodiques et lumineux. Pour autant, l’œuvre nous renvoi à des passages intéressants, parfois très épique comme "The Lucifer Effect" après un bordel monstrueux ou "More of Fire Than Blood" sur le final qui d’ailleurs n’est pas sans rappeler le titre éponyme de l’album. Des passages industriels avec une voix hyper saturée parsèment les morceaux du titre. L’apothéose de l’album est bien son super final avec trois derniers morceaux dantesque où sur "Oil Upon the Sores of Lepers", on voit déjà un mixte entre groove, grind et black brutal, ce qui reste très impressionnants ! Puis « Satanarchist » avec son ambiance religieuse malgré le fait que le style Anaal Nathrakh soit reconnaissable, mais ce n’est pas une nouvelle, le morceau « So Be It » se faisait déjà remarquer avec ses chants en  latin. Puis un dernier morceau intitulé « Eagles Carved on the Backs Of Innocents" encore plus sombre et qui finit l’apocalypse sur l’Armageddon. 

  Quand on voit que l'album se finit là, on est déçu. Bon, il y a évidemment le problème des schémas très classiques mais Anaal Nathrakh n'est pas un groupe progressif non plus. Il y a de la brutalité qui nous défoule naturellement, quoi de mieux? On ne s'ennui pas et on est vraiment plonger dans cette ambiance apocalyptique.  Il faut dire que l’ensemble reste très cohérent, que la production est géniale. J'y retrouve plusieurs chose que j'aime dans plusieurs formes de metal, que ce soit le côté épique du power metal mélodique (à la blind guardian et pas rhapsody) ou même de heavy metal, les ténèbres du black metal ainsi que nombre de sentiments obscurs si fascinants, le son massif du death metal et l'envi de tout détruire du grindcore accompagné de certains effets sortis de la musique industrielle. Sans oublier l’utilisation du latin (So Be It) et l’impression parfois d’écouter une symphonie orchestrale (Satanarchist) Je conseille vivement donc cet album qui me semble l'un des meilleurs de l’année. Les défauts ne nuisent pas à l'écoute et d'ailleurs ne seraient pas des défauts pour tout le monde. Ce que je peux dire, c'est qu'après l'avoir écouté plusieurs dizaines de fois, je ne suis toujours pas lassé mais plus... accro.

19/20

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