Eternal Chaos - Dark God of the Eternal - Black Brutal (2010)

Publié le par helresychronicle

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Des blast-beats à 200bpm, des riffs dont les accords sont basés sur ceux d’un Black Sabbath ou d’un Slayer mais dont les notes semblent êtres crachées telles les balles d’une mitrailleuse, la distorsion à fond et une des cris donnant l’impression d’un vocaliste enragé... le Black Metal Brutal, vous connaissez ?

  L’un des principaux problèmes que l’on peut rencontrer dans ce genre, c’est l’abondance de ces groupes qui ont essayés de copier Marduk et Dark Funeral. Si certains ont réussis à sortir du lot tels que Revenge avec ses sonorités ténébreuses et ses rythmiques terroristes ou Impiety et sa fureur presque Thrash (et j’en passe d’autre), les portugais d’Eternal Chaos ont eut du mal à capter mon attention et pour cause : un amoncèlement de clichés au niveau de l’imagerie ( chaostar, pentagramme avec un max de branches, serpent, crâne, puis voyez les titres...) qui ne témoignent pas d’une éventuelle documentation au niveau de l’ésotérisme comme j’ai put le trouver chez un Watain en feuilletant ses livrets.

 On a donc cette imagerie qui porte une musique en dent de scie. Capable d’aller dans un mid-tempo ennuyant (« The Black Flame Spirit”) ou de tout exploser en montrant avec force sa conviction (« Pentagram »)tout en passant par des riffs d’une lourdeur digne du Arkhon Infaustus du début des années 2000 ou même par un passage palm-muted avec des vocaux « Death » relativement mauvais, Eternal chaos présente un Black Metal à la production claire que je pourrai présenter avec une certaine réserve comme un mélange entre un « Casus Luciferi » de Watain et un « Tetra Karcist » d’Enthroned, privé de ce qui donne à ces deux albums une personnalité.

  Les structures des morceaux sont déjà connues (un court mid-tempo introduit par une dissonace avant de repartir en blast) et ce ne sont pas l’utilisation réfléchie des harmoniques artificiels (« Lord of Chaos ») ou un passage ou la basse (« Serpent’s Empire ») qui magnifient le tout.

 

  En fait, Dark God of the Eternal est un album  qui arrive à surprendre à certains instants dans des passages tels que ceux décrits plus hauts mais qui plombe tout en repartant sur des passages inintéréssants, stéréotypés, ce qui explique qu’il n’arrive à capter l’attention. On sent bien qu’Eternal Chaos en veut, les passages les plus brutaux sont plus que des riffs ultra-rapides basés sur le Diabolous in musica accompagnés de Blast-beat mais il y a « quelque chose » qui ne colle pas. Cette imagerie semble témoigner que ce jeune groupe n’est pas vraiment à sa place. Peut-être qu’il vaudrait mieux que ce groupe change de registre et gagne en sincérité pour trouver sa voie.

 

10/20

Publié dans Black Brutal

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