Kampfar - Mare - Pagan Black - 2011

Publié le par helresychronicle

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  Kampfar. Un nom, une légende. Venu des contrées norvégiennes surpeuplées de ces hordes de néo-viking et satanistes aux guitares accérés, cette formation a réussit à se tailler une place de choix sur la scène Black Metal de leur pays, mais aussi internationale. Inutile de dire que de la découverte de "Mare", j'attendais une pomme succulente et juteuse ou plûtôt un coup de hache de guerre dans le cul capable de me faire délicieusement planer au dessus des champs de batailles et des froides montagnes norvégiennes, dans la tradition des années 90. Pour les nouveaux découvrant ce groupe de guerriers nordiques, « Mare » se doit de faire honneur à ce groupe culte.

Quelle déception mais alors quelle déception! Est-ce que j'attendais trop de ce disque. Les norvégiens nous livrent ainsi un disque relativement classique, fait d'une batterie classique mais précise, de riffs en trémolo acérés, saturés et simplistes, une basse banale et des claviers distillés à des endroits stratégiques, Mare est un disque qui en arrive à ennuyer. Classique dans son ensemble, on a l'impression que Kampfar a éssayé de créer des morceaux directes et accessibles mais y a oublié d'insuffler ce suplément d'âme qui fait la force d'un véritable album « classique ». C'est bien beau de vouloir aller à l'école Peter Tägtgren mais peut-être faut-il travailler d'abord l'intérieur avnt d'affiner l'exterieur. A l'image du morceau « Bergtatt », l'ennui nous guette à chaque riff. Qu'ils n'aillent donc pas prétendre qu'ils ne se sont pas assis autour d'une table pour se dire qu'ils devaient composer des classique à la sauce norvégienne. Il y a certes des changements de rythmes, des passages mid-tempo ou des interludes de claviers ambiants. Mais la plupart du temps, on regarde sa montre et attend le riff suivant, ce son précis n'a pas d'intérêt quand il n'y a pas de contenus recherché.

Globalement, sur les neuf morceaux, on retiendra à peine quatre pistes composés avec un minimum d'inspiration . Quatre qui arrivent à interesser et interpeller l'auditeur. Le morceau éponyme est peut-être un peu long mais celui-ci résonne comme une charge épique et sombre. Doté de ralentissement, de passages pleins d'espoirs, cette tornade semble être faite pour le live et peut se targuer de faire partie des setlist de leurs prochains shows.

Réduisant par la suite leur puissance de feu, on retiendra « Huldreland » introduit par une batterie mid-tempo accompagnées de notes de piano précises et rythmiques. Un morceau qui se laisse suivre. Dans le même genre, on retrouve un «  Trolldomspakt » peut-être moins prenant mais qui se laisse suivre. Finalement, le dernier morceau que l'on retiendra est « Blitzwitch », un morceau dont l’intensité arrive crescendo, à la mélodie lente, simple et frappante, qui fait penser aux vieux Dimmu Borgir.

Donnant la plupart du temps l'impression de se retrouver quelques parts sur une lande de bruyère alors que de petits trolls dansent autour de nous dans l'espoir (vain) d’attirer notre attention, Mare ne marquera pas les esprits, tout au plus apportera-t-il au groupe quelques morceaux de plus à jouer en concert, là où la légende norvégienne a une réputation à défendre. Gageons que nos vikings retrouverons bien vite leur inspiration.

 11/20

Publié dans Black Metal

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