Non Opus Dei - Eternal Circle (2010) - Black/Death Metal

Publié le par helresychronicle

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Un nouveau groupe polonais ? Super ! Quant on sait qu’il s’agit de la patrie de Behemoth ou Decapitated, cela ne peut que m’intéresser. Non Opus Dei se présente comme une formation Black Metal, ce qui, en revanche, aurait facilement put faire taire mon enthousiasme, étant donné que la Pologne n’est pas forcément réputée pour être la patrie du Black Metal (ou du moins, pas pour sa qualité musicale). Heureusement, Eternal Circle s’élève avec force contre les préjugés sans valeurs.

  Son arme ? Des riffs bétonnés, bestial, propres comme une Hache de Guerre passée au javel, une batterie blastée qui rappelle parfois des passages de Slipknot (la batterie seulement, on se comprend !) et Behemoth (là, par contre, il y a pas que la batterie) ou de films de guerre se déroulant durant la seconde moitié du XVIIIème siècle. Et une voix Black, pas des meilleurs, qui affaiblit la puissance.

  Non Opus Dei nous pond des morceaux courts mais tous pleins comme des œufs. Le jeu de la batterie est complexe, alternant entre Blast-Beats et Breaks imprévisible sur des morceaux parfois très courts. Des ambiances sont crées au moyen de tremolo pickings qui font très « nu metal » (à la Korn, par exemple). Pour ce qui est des mélodies, Non Opus Dei nous pond plus des mélodies pestilentielles qu’autre chose, des gammes qui donneraient un infarctus à Malmsteen pour non-respect des codes établis de la musique et du bon gout. C’est simple, s’il devait y avoir une mélodie quelque part, nos polonais se sont arrangés pour ajouter quelque bémol pour créer la pestilence demandé. Et durant cette demi-heure de siège que nous inflige Non Opus Dei, nous avons à quelques instants de répits, distillés de manière draconienne au sein des morceaux. Un répit physique, car derrière ce calme, on ressent toujours la rage cachée dans les intentions du groupe. Tous des éléments qui, en plus de forgés une épée plus que bien affutés pour ces puissants polonais, obligent l’auditeur à effectuer plusieurs écoutes dans l’espoir d’apprécier pleinement l’album.

  Quelques détails viennent noircir (au sens, malheureusement, figuré) ce tableau qui semblait « idyllique ». Le chant Black ne vraiment pas en valeur le disque (d’ailleurs, hormis le chant, Non Opus Dei lorgne plus vers un Death Metal teinté de Black dans une tradition polonaise, comme Behemoth ou Hate, que vers quelconque autre groupe évoluant dans quelconque forme de Black Metal), il atténue la puissance particulièrement massive de l’album. De plus, une certaine répétitivité suscite l’ennui malgré la courte durée de l’album (31 minutes, c’est toujours mieux que Reign In Blood). Le principe est toujours le même au fil de l’album (et surtout pas des morceaux qui, pris à parts, ne le sont en aucun cas, répétitifs). Finalement, ce dernier point montre que l’album n’est pas facile à apprivoiser. Mais qui sait faire preuve de patience recueillera les fruits. Il faut juste essayer de l’écouter en entier d’un coup, puis chaque morceaux séparément, et enfin, en boucle et sans fin et c’est alors que les défauts mais aussi le titre de l’album prendront sens...

  Un album qui n’est pas fait pour tout le monde par contre.

15/20

Publié dans Black-Death metal

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