Deadman - Spirito Di Pietra (2011) - Black Metal

Publié le par helresychronicle

numérisat..  « Spirito di Pietra » est tout simplement le résultat d’un continuel processus d’aller vers le vide, une perte progressive de la condition au-delà de l’Homme et de sa propre dimension.

On ne pourrait même pas dire le contraire. Voilà comment Deadman présente son « puissant black Metal ambiant, parfois expérimental et apocalyptique, avec des touches de Post-Rock, Industrielle et Psychédélique » (et je vous épargne la partie « Shakespeare »).

De mon côté, je n’aime pas être pris pour un imbécile et avec ce genre de discours, on est en plein dedans. Pas que Deadman nous livre la pire des bouses existante mais il nous tend un cahier de charge correctement rempli avec une prétention abominable !

Eclaircissons donc le mystérieux message. Post-Rock ? Indus ? Mais oui ! Il s’agit de l’intro I ! Une intro pas spécialement originale, déjà entendu dans les Envy et les transitions d’un Lifelover. Psychédélique ? Peut-être sur le doomy VI, en référence a un Black sabbath qu’on pourrait dans un absolu des plus absolu rattacher au rock psychédélique, ou peut-être sur l’interlude de IX (qui est le passage le plus réussi de l’album et de loin)? Argument biens moins convaincant donc. Pour ce qui est des expérimentations et du côté apocalyptique... putain mais j’ai déjà écouté au moins 1 Gorgoroth dans ma vie ! Tiens, Pentagramm par exemple ! C’est sur, si tu fais écouter « Spirito di Petra » a ta Mémé qui aime le beau Matthieu de Star Ac et les belles chansons de Claude-François ou même d’un Jean Ferrat dans un tout autre registre, elle pourrait trouver ça (parce que tu lui demandes très gentiment de voir plus loin que du bruit) expérimental et apocalyptique. Pour quelqu’un qui a déjà écouté du Black Metal, enrevanche, ces arguments netiennent plus du tout.

Pour résumé, mis à part les quelques arguments cités plus haut plus une ou deux dissonances sur VI et quelques interludes tellement ambiante qu’il n’y a quasiment rien, le reste est d’un ennui peu commun : des parties batterie sortant de la période située entre la fin des années 80 et le début des années 90 accompagné de riffs ultra classiques au son trop propre pour être True Black, mais manquant de puissance et même d’une certaine propreté pour obtenir cette puissance. Bref, le juste milieu apocalyptique... pour Deadman, ça veut dire le point précis ou le son n’apporte rien, le vide quoi ! (On commence à retrouver les arguments de vente cités plus haut).

Au contraire, pour nuancer un propos négatif, on pourrait justifier que certains riffs (VIII et IX) valent le coup, mais ceux-ci sont trop peu nombreux, la production et les arrangements ne sont pas fait pour les servir et surtout, s’ils sont dignes d’intérêts, ne sont pas transcendants. On pourrait justifier l’absence de fausse note ou la cohérence du tout... enfin à quoi bon si c’est inintéressant, la musique n’est pas qu’un cahier de charge à remplir. Bref, pour Deadman, il y a truc que je n’ai pas encore saisi.

A sauver, le IX qui est sans doute un des arguments qui les a permit d’atterrir sur un label et qui me fait penser qu’il leur reste encore une chance de rectifier le tire... en étant moins prétentieux pour commencer et en cherchant VRAIMENT à expérimenter.

La moyenne n’est donc malheureusement pas méritée.

 

8/20

Publié dans Black Metal

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article